Notre place dans le mouvement sportif

L’organisation du sport en France repose sur deux types de structuration, l’une verticale, l’autre horizontale.

Une structuration verticale, les fédérations sportives

L’Etat a mis en place une structuration verticale sur la base de fédérations sportives nationales. Il a ainsi attribué des délégations, pour chaque discipline sportive, à une fédération française. Ces différentes fédérations disciplinaires sont regroupées au sein du CNOSF qui prend également en compte, de manière minoritaire, les autres composantes du mouvement sportif fédéré.

Ces fédérations, basées sur le modèle communément accepté et dominant : « entrainement / licence / compétition / sélection / équipe de France / médailles », organisent chaque discipline dans tous les domaines. Elles délivrent des licences, nécessaires pour avoir accès à leur service. Elles sont normatives : elles édictent, en relation avec les fédérations internationales, des règles.

Une structure horizontale : le club omnisports

S’il existe bien sûr des clubs ne pratiquant qu’une seule discipline sportive, un grand nombre des associations sportives présente le caractère de clubs omnisports. A ce titre, les clubs regroupent une grande diversité de sportifs.

Une majorité des adhérents se répartissent par discipline sportive sous la forme de « section sportive ». Pour chaque section sportive, le club est affilié à la fédération délégataire et il accepte en conséquence les règlements et statuts de celle-ci. De ce fait, la vie de chaque section sportive est conditionnée non seulement par les habitudes et spécificités du sport concerné, mais aussi par la politique fédérale en vigueur. Le club omnisports a été et reste un incubateur, un lieu de naissance et de développement, de protection, d’hébergement, de disciplines sportives qui se sont constituées et instituées grâce à son soutien actif, à leur rayonnement et à sa capacité à les promouvoir.

Mais d’autres, de plus en plus nombreux, en restent à des pratiques multisports, de découverte, d’entretien, de santé, de loisir, organisées ou non en sections, affiliées ou non à des fédérations. De tous temps ; le club omnisports a échappé à l’« uni(ci)té » de temps, de lieu et d’actions autour de disciplines référencées et protégées. Cela correspond à de nouveaux besoins, de nouvelles aspirations, en lien avec les évolutions de la société et le développement de la pratique des APS tout au long de la vie. Le club omnisports propose donc aussi de sortir du monopole d’une fonctionnalité unique, de la spécialisation, du cloisonnement des pratiques, des organisations, des événements…

C’est au niveau du club omnisports que se situe le projet, l’ambition sportive mais aussi, souvent, la personnalité morale de la structure. Les responsabilités juridiques, fiscales et sociales pèsent sur les élus de ces clubs. Il existe en outre une grande diversité de clubs omnisports, liée à des facteurs comme la taille, la nature de leur activité, leur présence en milieu rural ou urbain, ou le style de direction pratiquée par les dirigeants qui les animent. Ils constituent le maillon de base, en proximité, du sport, dans un rapport étroit à leur territoire.

Ils deviennent des lieux de métissage, de multi-appartenance, de liaisons dynamiques, d’hybridation des espaces, des temps et des pratiques, à l’image des figures courantes des mondes contemporains. Un omnisports rénové et inventif, ancré à l’échelon local, peut être l’espace pour maximiser les bénéfices des interactions, des croisements, des frottements, de leurs multiplications..,

Leur représentant, la Fédération Française des Clubs Omnisports

Pour regrouper cette diversité, pour représenter cette richesse, s’est constituée la structure horizontale indispensable au sport français, la Fédération française des clubs omnisports. Elle a pour objet d’informer et défendre les clubs, de les aider à s’organiser, de proposer dialogue et échanges d’expériences en apportant entraide et assistance, de promouvoir et valoriser leurs activités, d’animer leurs actions sociales et sociétale.

Ceux qui veulent changer de point de vue, regarder sous un autre angle, au moins accepter et intégrer d’autres regards, prendre en compte l’horizontalité, l’altérité, doivent avoir plus de poids. De nouvelles collaborations (co-opération, co-conception, codéveloppement, co-habitation…. Mais aussi inter et trans-disciplinarité…) sont possibles pour faire émerger des méthodes, des pratiques et des identités nouvelles.

Fédération atypique à plus d’un titre, la FFCO situe son travail à la croisée des ambitions disciplinaires et des projets sportifs territoriaux. C’est « la force de tous les sports, la force de tout le sport ». Ses adhérents sont des personnes morales, les clubs.

Elle est agréée par l’Etat, membre du CNOSF, membre fondateur du COSMOS

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