Generali s’est appuyé sur OpinionWay pour dresser un état des lieux des freins et leviers au développement de la pratique du sport en entreprise à l’occasion du think tank « Vitalité, Sport & Entreprise ». 1000 salariés et 300 dirigeants travaillant dans différents types d’entreprise ont participé au baromètre de cette étude, faisant émerger des axes de progression.
Différents éléments sont mis en lumière :
- 2/3 des salariés et des dirigeants français interrogés pratiquent une ou plusieurs activités sportives à titre privé, seulement 10% le font dans le cadre de leur entreprise.
- Le sport en entreprise est unanimement reconnu chez les pratiquants et les entreprises proposant des activités à leurs salariés
- Il existe néanmoins des marges de progression importantes auprès des salariés et entreprises sans offre d’activité physique et sportive afin de franchir le pas.
- Les activités physiques et sportives sont davantage proposées par les grandes entreprises
- Dans les entités ne proposant pas une activité physique et sportive (APS) à leurs salariés, 35% des collaborateurs aimeraient que ce soit le cas.
- 15% des salariés dont l’entreprise propose des APS ne pratiquent pas. Les activités proposées ne conviennent pas, sont trop éloignées du lieu de travail, la pratique d’un sport relève de la vie privée et les équipements sont insuffisants.
- 75% des dirigeants déclarent ne pas avoir pour projet de développer une offre sportive : absence d’infrastructure adéquate dans les locaux, ce n’est pas le rôle de l’entreprise, manque de moyens financiers.
7 pistes de réflexion et d’action apportées lors du Think & Do Tank « Vitalité, Sport & Entreprise » :
1° Co-construire le projet avec les salariés. S’il est fondamental que la direction soutienne la mise en place d’APS au sein de l’entreprise, il est tout aussi essentiel que les salariés participent à son élaboration : quelles activités veulent-ils pratiquer ? Quand ? A quelle fréquence ? De quelle manière (individuellement ou collectivement) ? Quelles sont leurs contraintes, notamment en termes d’horaires ?
2° Trouver des ambassadeurs dans l’entreprise. Certains salariés, particulièrement motivés, peuvent servir de relais dans les équipes pour fédérer. Souvent eux-mêmes très sportifs, ils vont aider à diffuser les informations à tous les étages de l’entreprise, motiver leurs collègues éloignés de la pratique sportive, proposer d’animer des entraînements, organiser des initiations à certaines disciplines ; en bref, permettre que les salariés s’approprient le projet.
3° Proposer des temps forts dans l’année. Rien de plus motivant que de se donner des objectifs. La participation à des courses, à des tournois ou à des compétitions inter-entreprises peut permettre de rassembler les équipes. Pour la course à pied, il peut s’agir d’un (semi)-marathon, mais aussi de courses accessibles à tous (5 kms) : des manifestations locales sont ainsi souvent organisées afin de collecter des fonds pour une bonne cause. L’entreprise peut prendre en charge les dossards, et éventuellement un coaching pour s’entraîner en amont collectivement.
4° Essayer le sport 2.0. De nombreuses start-up proposent désormais des défis sportifs connectés. Passer par le digital permet de rendre la pratique ludique (gamification, système de récompenses, etc.) et de mettre en mouvement plusieurs sites d’une même entreprise autour d’un challenge commun.
5° Développer l’activité physique au sens large. Venir au travail en vélo, marcher pendant ses pauses, pratiquer du yoga assis sur sa chaise de bureau, s’échauffer avant la prise de poste dans un entrepôt ou une usine… Voilà autant d’initiatives qui peuvent être encouragées par l’entreprise pour lutter contre la sédentarité et élargir considérablement l’offre d’APS en incluant des activités de relaxation, comme le plébiscitent les salariés.
6° Mutualiser les infrastructures. Il n’est pas forcément nécessaire d’avoir une salle de sport dernier cri pour favoriser les APS en entreprise. De plus en plus d’entreprises mutualisent leurs espaces (équipements, douches, etc.) pour permettre la pratique du plus grand nombre. Certaines mairies et collectivités autorisent également des sociétés à utiliser stades et gymnases le temps de la pause-déjeuner. Une manière intéressante de réduire les coûts et les contraintes en termes de déplacements ou d’horaires.
7° Surfer sur les grandes compétitions sportives. Il est encourageant de voir qu’à six ans des Jeux olympiques de Paris, 40% des dirigeants d’entreprises interrogés considèrent cet événement comme une opportunité de faire du sport un levier de management et de communication. « Il sera très intéressant de suivre l’évolution de cet indicateur dans le temps et de voir comment la pratique du sport se développe en parallèle, souligne Laurent Damiani, dirigeant du fonds Inspiring Sport Capital, président d’honneur de Sporsora et co-fondateur du Think & Do Tank « Vitalité, Sport & Entreprise ». Les Jeux de 2024 représentent en effet une formidable opportunité pour le développement du sport. Ils devraient favoriser un changement culturel pour faire de la France un pays de sportifs et infuser tous les pans de la société. Dans ce contexte, l’entreprise doit apporter sa contribution pour favoriser cet essor. L’étude montre également que 3/4 des dirigeants interrogés utilisent déjà le sport comme un outil de communication interne ou externe. De l’image à une pratique régulière et structurée, le pas devrait pouvoir être franchi ! ».
Retrouvez l’infographie complète en cliquant ici.