INTERVIEW Christiane Coignet

” Une femme, qui arrive à un poste important, est tout de suite regardée. “

Avez-vous subi réticences par rapport à votre arrivée en tant que femme à la présidence ?

On ne peut pas dire que ce soit des réticences. Une femme, qui arrive à un poste comme celui-ci, est toute de suite regardée. Elle doit montrer ce qu’elle sait faire. On l’attend au tournant, mais ça n’a pas duré longtemps… J’ai dû gérer un gros dossier dès mon arrivée. Je me suis retrouvée en face d’hommes qui n’avaient pas l’habitude de se trouver avec une femme. Il faut savoir ce que l’on veut faire et toute de suite le montrer. Les femmes peuvent être dirigeantes, il faut en être conscient.

Que pensez-vous de l’instauration des quotas au sein des instances dirigeantes des fédérations?

Je ne suis pas contre si on les trouve. Il ne faudrait pas choisir des femmes seulement pour répondre aux quotas, pas « prendre pour prendre ». Sinon, nous allons les décourager. Les femmes quand elles veulent s’investir, elles viennent.

À quoi aspirez-vous dans les prochaines années ?

J’arrête mon poste de présidente à la fin du mandat. Je ne suis pas toute jeune. Ce n’est pas que je ne me sens pas capable d’aller plus loin, mais j’estime qu’à un certain âge il faut rester crédible. Il faut laisser sa place. En revanche, je veux bien rester au conseil d’administration et faire des missions ponctuelles.

” Il ne faudrait pas choisir des femmes seulement pour répondre aux quotas, pas « prendre pour prendre ». Sinon, nous allons les décourager. Les femmes quand elles veulent s’investir, elles viennent. “

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