INTERVIEW – Magali Rousseau

Portrait de Magali Rousseau

” Nous sommes encore loin de la parité « naturelle » qui devrait être une évidence. “

Arrivée par la section gymnastique, Magali a rapidement eu l’envie d’apporter sa contribution et d’aller plus loin en devenant présidente du RSC Champigny.

Magali Rousseau Comment êtes-vous arrivée à la présidence de ce club ?

J’étais présidente de la section (gymnastique) depuis 5 ans et j’ai eu envie d’aller plus loin pour apporter ma contribution au collectif du RSCC avec comme axes de développement le relationnel et l’opérationnel pour l’intérêt général du club. Pour l’exprimer à ma façon, j’ai toujours trouvé que la «confiture» était plus intéressante et enrichissante que «l’étiquette». Faire évoluer le club au travers de réformes en termes d’outils, de fonctionnement, en commençant par rencontrer l’ensemble des sections (chaque année sur leur lieu de pratique) mais avec un challenge, convaincre sans imposer, tisser des liens, faire confiance et garder sa bienveillance. Ce sont mes «mantras» si l’on peut dire. Je me suis donc présentée face à un autre candidat, sans savoir si le collectif suivrait.

” Malheureusement, elles doivent toujours prouver 10 fois qu’elles ont les compétences au contraire des hommes “

Selon vous, pourquoi les femmes dirigeantes sont- elles sous représentées ?

Notre culture et notre éducation sont prégnantes, les femmes pour la majorité d’entre elles ne se sentent pas toujours légitimes, et malheureusement, elles doivent toujours prouver 10 fois qu’elles ont les compétences au contraire des hommes, c’est un frein important. Par ailleurs, je pense aussi qu’elles aiment majoritairement les actions concrètes et la bonne gestion, moins la lumière et la politique au sens propre du terme.

Pour terminer, que pensez- vous de l’instauration des quotas au sein des instances dirigeantes ?

Je n’aime pas les quotas. En réalité lorsque vous nommer une femme ou une minorité l’autre moitié pense qu’on lui impose et de ce fait ne reconnait pas la compétence mais juste le fait qu’elle soit une femme (cela se vérifie partout) et de l’autre, les femmes ressentent le «syndrome de l’imposteur» puisqu’elles peuvent considérer que le choix ne s’est pas fait sur leur qualités mais de part leur sexe pour entrer dans les quotas. Nous sommes encore loin de la parité «naturelle» qui devrait être une évidence. Je reste optimiste !

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