En temps que partenaire de ressources urbaines, la FFCO Essonnes a participé à plusieurs conférences :
I. Du cyberharcèlement au harcèlement
La FFCO 91, dans la continuité de l’action fédérale de prévention des violences dans le sport a participé à une conférence sur les sujets de harcèlement et de cyberharcèlement. L’objectif présenté était d’identifier les enjeux, mécanismes. C’est dans ce cadre pré définis qu’avec l’ensemble des acteurs présents nous avons évoqués :
- Les différents enjeux ondamentaux de la période adolescente
- Repérés les outils de communication, socialisation, d’expression utilisés par les jeunes aujourd’hui sur internet
- Compris les différents enjeux et usages des réseaux sociaux
- Evoqués la notion d’intimité des espaces numériques
- Observés les processus et la relation de l’adolescent aux réseaux sociaux tels que la construction identitaire, l’importance des identifications etc.
- Saisis les mécanismes du cyberharcèlement et du harcèlement scolaire. Ainsi qu’un repérage des signes alertants
- Et échangés autour de situations de terrains afin de penser des éléments de prévention.
Angélique GOZLAN, docteur en psychopathologie et psychologue clinicienne.
En ce sens nous avons travaillé par tranche d’âge progressive en suivant le tout premier rapport de la commission gouvernemental sur les écrans paru en 2024 :
- Entre 0 et 3 ans, il est préférable d’éviter l’exposition aux écrans. C’est à cette période de la vie qu’un enfant acquiert tous les fondamentaux par expérimentation et découverte. En présence d’écrans les enfants de cet âge développent des troubles qui ont un impact sur l’autonomie et la sociabilisation. Il est possible de laisser place aux écrans, tout en proposant de l’interaction. La chose à éviter est l’isolement.
- Entre 4 et 11 ans, l’enfant développe son ouverture sociale. L’écran devient un objet culturel qui créé un lien social. Mme GOZLAN proposait comme exemple : « un enfant qui ne connait pas Pat Patrouille aura du mal à interagir avec les autres enfants ». Pour l’accompagner dans cet étape, il faut être force de proposition afin de l’amener à développer un esprit critique de ce qu’il voit. Qu’est ce que lui évoque telle ou telle image, ce média est il adapté à son intérêt etc.
- Au delà de 11ans nous entrons dans l’adolescence. Il devient alors autonome dans l’utilisation des outils numériques.
A l’adolescence, l’individu commence à s’interroger sur son identité propre :
- Transformation du corps, du sexe
- Tranformation des idéaux
- Transformation identitaire
- Transformation relationnel
La question que se pose l’adolescent est alors « Comment faire pour être aimé ? » Faire le deuil de l’enfance et les parents pour accéder à l’adulte. Dans cette période de recherche, de trouble, de crise, le seul objectif de l’ado devient la conformité sociale ! Créer un idéal du moi. Et dans ce cheminement, les réseaux sociaux prennent une place importante pour déceler ce qui est commun à tous. S’inscrire dans un groupe de paires.
Face à cette crise identitaire, l’adulte doit faire figure de pilier. garder un cadre et un cap. Sinon le jeune perd ses points de repères et l’endroit dans lequel il peut se réfugier lorsque ses expérimentations sont infructueuses.
Le numérique vient alors canaliser les pulsions de l’adolescence. Cette période est amplifiée par l’outil virtuel dans ses capacités de communication, de séduction etc. L’adolescent se considère obligé d’être représenté sur les réseaux sociaux pour exister.
Mais que font les adolescent dans ce monde virtuel ?
- Ils approfondissent leurs connaissances sur la recherche identitaire
- Développent leur sociabilité
- Construisent la quantification de soit : « Compétition de LIKE sur les photos »
- Recherchent le « buzz », grâce à une hyper présence.
Ce monde numérique de par l’importance qu’il acquiert dans la vie de l’adolescent entraine également des risques :
- Le cyberharcélement
- Les conduites à riques
- Une radicalisation de la pensée
- Une visualisation d’images chocantes
- Un mouvement dépressif
Il devient alors primordial d’alerter les jeunes sur la hiérarchisation des informations personnelles à poster sur les réseaux sociaux et internet. Car le virtuel bouleverse totalement la notion d’intimité. L’autre s’approprie l’intimité de l’adolescent grâce à ses partages. Un poste n’appartient plus à l’individu, il appartient à la communauté virtuelle. Aucune fuite n’est possible en cas de cyberharcèlement. Et la sexualité dérange la conformité des groupes.
Il faut donc toujours sensibiliser les jeunes, sans contrôler. Mais proposer et mettre en avant les risques du numérique, comment les éviter, ou encore identifier des solutions de replis, des personnes spécialisées dans l’accompagnement etc.
C’est à cette période de l’identification sociale que peuvent émerger des processus de radicalisation, s’encrer des valeurs et idéaux propres. Idéaux faces auxquelles il faut ensuite agir pour éviter toutes dérivent.
II. Violences et préjugés raciaux
Le comité de l’Essonne a souhaité prolonger le partage en participant à cette deuxième conférence, mettant en avant les discriminations et différentes formes de préjugés. L’assemblée s’st alors intéressée:
- Aux stéréotypes et préjugés raciaux
- Les conséquences sur les victimes
- Les outils d’identification, de soutien et d’orientation des victimes
- La sensibilisation auprès du grand public
Par le biais de jeux et quizz, les participants ont été mis en situation afin de décrypter et lutter face aux préjugés.
Deux points de vue sur les préjugés ont alors été développés : l’ensemble et la cible qui entraine une catégorisation. La cible envers lui même, qui entraine une auto évaluation.
Premier point de vu :
- La catégorisation sociale est une pensée. Elle implique une assimilation de ses paires. Et met en avant les contrastes des différences.
- Les stéréotypes. Représentent des croyances, une généralisation excessive. Peut être positive mais aussi négative. C’est un processus qui s’active automatiquement.
- Les préjugés sont des attitudes: « j’aime / je n’aime pas ». c’est un jugement anticipé.
- La discrimination sont les actes, les traitements inégaux et injustes.
Deuxième point de vue : l’effet pygmalion
- L’influence des attentes en fonction des capacités. Exemple : je suis grand, je dois réussir à sauter haut.
- Les actions, sont orientées par les croyances des autres sur nous. Exemple : c’est normal que je saute haut puisque je suis grand.
- La menace du stéréotype, représente la crainte de confirmer le stéréotype négatif lié à l’image de son groupe. Exemple : Je suis sportif de haut niveau, je ne dois pas fumer.
Ces deux points de vue montrent que les actes de discriminations peuvent apparaitre d’un individus envers vous, tout autant que de vous envers vous même. Pour estimer qu’une situation est une violence raciale, il faut :
- Identifier les protagonistes (auteurs, témoins, victimes et le groupe d’appartenance)
- Identifier l’alternative : comparaison à l’autre, différent de soi. Implique des différences de résultats ? de chances ?
- Rapport de pouvoir
- Déshumanisation : déni de parole / déni de crédit, ignorance / silence
- Renversement de situation : victime est traitée comme le coupable
Et prendre en compte les conséquences immédiates qui induisent, des émotions de colère, tristesse, honte, humiliation. Ou durable, qui impacts la santé mentale et physique, la perception de soi, la confiance en soi etc.
Il semble important pour l’omnisports de continuer d’être impliqué dans ces dynamiques sociétales. Ainsi le comité a d’ores et déjà prit date pour le 18 septembre et participera à la conférence : « Les addictions : identifier, prévenir, accompagner ». Avec notamment l’idée par la suite d’appliquer les bonnes pratiques auprès des jeunes qu’il peut côtoyer sur les différents projets.
Pour plus d’information sur les différents cycle de formations, vous pouvez retrouver les différents sujets des conférences sur le site de « Ressources Urbaines ».
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