Regards d’expert : Margot Debaisieux

Pouvez-vous nous présenter en quelques mots la mission de l’association Les enfants de la balle ?

Notre mission est d’accompagner les clubs dans leur projet d’inclusion d’enfants en situation de handicap, de créer une communauté de clubs sportifs inclusifs, pour offrir à chaque enfant la possibilité de pratiquer un sport, peu importe sa différence.

De quelle manière accompagnez-vous un club sportif qui voudrait s’engager pour accueillir des PSH ?

Lorsqu’un club souhaite devenir inclusif, nous sensibilisons et formons toutes les parties prenantes du club qui interviennent dans la mise en œuvre de l’inclusion. Nous échangeons avec eux sur nos expériences et partageons les bonnes pratiques. Grâce à notre solution clé-en-main, le club a accès à tous nos outils et méthodes en ligne pour avancer sur son projet.

Nous assurons ensuite le suivi en prenant des nouvelles du club régulièrement et en restant à leur disposition si besoin.

L’inclusion d’un enfant diffèrent, dans le collectif lors des entrainements habituels, est possible grâce à un bénévole Aidant de Vie Sportive qui va accompagner l’enfant sur le terrain. Nous aidons le club à le trouver et nous le formons pour accompagner au mieux l’enfant en fonction de ses besoins.

Lorsqu’un club souhaite devenir inclusif, nous sensibilisons et formons toutes les parties prenantes du club qui interviennent dans la mise en œuvre de l’inclusion.

Dans le cadre de l’héritage des JOP 2024, quelles retombées positives espérez-vous pour le parasport en France ?

Nous espérons que l’héritage des JOP 2024 favorisera la croissance du parasport en France, et encouragera davantage d’organisations à créer des environnements sportifs inclusifs. C’est une opportunité exceptionnelle de sensibiliser davantage le public au parasport, et de promouvoir l’inclusion dans le monde du sport. En tant qu’association engagée dans le sport inclusif, nous espérons que les Jeux de 2024 mettront en lumière l’importance de fournir des opportunités équitables à tous, indépendamment de leurs différences.

Pouvez-vous nous citer les plus-values, tant pour les PSH que pour les valides d’une pratique en mixité ? Avez-vous un exemple concret ?

La pratique du sport en mixité confronte positivement les enfants à la diversité humaine. Cela permet de développer des compétences essentielles telles que l’empathie, l’écoute ou encore l’adaptation. Pour les enfants extra-ordinaires, cela permet de créer du lien avec des enfants en s’amusant, mais aussi un sentiment d’appartenance. L’exemple le plus concret est le fait de devenir amis en dehors de la séance de sport et d’être invité à l’anniversaire des camarades. Beaucoup de nos enfants inclus fêtent leur anniversaire en compagnie de leurs amis.

Notre objectif est également de créer du lien social en dehors du sport pour vivre tous ensemble en société. On aura les preuves dans quelques années quand nos jeunes inclus et les jeunes inclusifs travailleront ensemble dans le monde de l’entreprise.

Selon vous, en quoi la structuration omnisports peut-elle représenter un plus pour mettre en œuvre le parasport ?

Les clubs omnisports sont un véritable plus pour le parasport et le sport inclusif. Nous le savons, il est souvent difficile de trouver un club de sport pour accueillir des enfants en situation de handicap. Les clubs omnisports permettent d’essayer au sein d’une même structure différentes disciplines sportives, facilitant ainsi le choix du sport qui correspond le mieux à chacun. Cela permet de simplifier les démarches et les recherches de clubs pour ceux qui souhaitent pratiquer plusieurs sports au cours de leur saison sportive.

Plus d’informations : https://www.lesenfantsdelaballe.org/

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